Sous le titre " Des tropiques à la Belgique" le journal "La Voix du Nord" du 7 mars 2020 publie cette photo avec le commentaire suivant:

"Le week-end dernier, près d'Ostende en Belgique, une promeneuse a fait une drôle de découverte: une galère portugaise. Non pas un navire, mais un organisme à l'apparence d'une méduse qu'on trouve normalement dans des eaux beaucoup plus chaudes du globe. Selon le "Nieuwsblad", qui rapporte l'information, il s'agirait du premier cas en Belgique depuis... 1912. "L'animal" qui peut parcourir des centaines de kilomètres grâce à son flotteur, a plus probablement dérivé à cause des récentes tempêtes."

En fait, son venin est différent de celui des méduses et peut provoquer la mort des personnes les plus sensibles. Il provoque des brûlures intenses, des douleurs musculaires, une gêne respiratoire, une défaillance rénale, des vomissements et des réactions abdominales et thoraciques.

Même mortes, ces physalies (nom savant des galères portugaises) peuvent encore agir pendant quelques jours.

C'est le prince Albert Ier de Monaco qui, lors de ses campagnes océanographiques, avait remarqué que ses matelots présentaient des atteintes cutanées de plus en plus marquées au contact répété des physalies. En 1902, il fait venir à bord deux médecins de l'Institut Pasteur. Ils recueillent le venin et après des analyses, mettent en évidence un allergène anaphylactique qui entraîne des réactions violentes sur des chiens.

Ce travail sera récompensé par le Prix Nobel de médecine en 1913.

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